Diagonales : Pigeonnitude |
17-09-2009 | ||
Cette fois, c'est sûr : Ségolène Royal laissera son nom dans l'Histoire. Il est encore trop tôt pour savoir si l'histoire politique se souviendra de la présidente de la région Poitou-Charentes. Mais il ne fait pas de doute que l'histoire philologique conservera sa mémoire. Le suffixe "tude" s'impose en effet chaque jour un peu plus lorsqu'il s'agit de désigner une maladresse. Tout commence magistralement sur la muraille de Chine avec la "bravitude". L'affaire se poursuit en avril dernier quand Ségolène Royal annonce son intention d'excuser au nom de la France les écarts de langage du président de la République : l'excusitude est née. Et voilà qu'on taxe aujourd'hui de "pigeonnitude" l'ancienne compagne de François Hollande, pour avoir engagé 41 000 euros dans le développement du site web de son association Désirs d'avenir, alors qu'un ado aurait fait aussi bien - ou aussi mal - en quelques heures. Après avoir fait sourire la blogosphère et polémiquer la classe politique, l'épisode sera oublié. Restera un néologisme de plus.
Jean-Jacques Salomon
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