Les mots pour le dire : « On ne tire pas sur une ambulance ». L’expression est courante en entreprise. Mais d’où vient-elle ?
18-09-2011
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  • Le 24 avril 1974, Françoise Giroud signe dans l’Express un éditorial intitulé « On ne tire pas sur une ambulance ».
 
  • Georges Pompidou est mort le 2 avril.
 
  • Le premier tour de l’élection présidentielle est prévu pour le 5 mai.
 
  • Valery Giscard d’Estaing et François Mitterrand font figures de favoris.
 
  • Jacques Chaban-Delmas, également candidat, est à la peine.
 
  • Les sondages ne lui sont pas favorables.
 
  • Jacques Chirac a décidé de le lâcher et de soutenir Giscard.
 
  • Françoise Giroud décide à son tour de ne pas le soutenir.
 
  • Mais elle a du savoir-vivre.
 
  • Le 24 avril, elle signe un éditorial intitulé « On ne tire pas sur une ambulance », un article où elle explique pourquoi elle se refuse à accabler un homme aussi éminent que Chaban.
 
  • Exercice exemplaire de litote : l’article sonne en réalité le glas pour l’ancien Premier ministre.
 
  • Son titre restera dans le langage courant pour signifier qu’on n’attaque pas quelqu’un dont le sort est scellé.
 
  • C’est en ce sens qu’on l’emploie en entreprise.
 
  • En oubliant souvent qu’au sens propre l’expression ne devrait s’adresser qu’à des hommes de qualité et que, tel Chaban-Delmas par la suite, les « ambulances » rebondissent.