Christine Lagarde a qualifié de "moins mauvaise nouvelle" l'augmentation du nombre de demandeurs d'emplois au mois de mai. A l'heure où les repères politiques se cherchent, la ministre ouvre ainsi une intéressante piste sémantique. Prenez l'emprunt national auquel on nous prépare. Il est difficile de dire si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Mais les choses deviennent plus simples dès qu'on passe en 2D. Bonne mauvaise nouvelle, mauvaise bonne nouvelle, mauvaise mauvaise nouvelle ou encore bonne bonne nouvelle : en élargissant le spectre, on permet à chacun de s'y reconnaître mieux.
Pour ceux qui hésiteraient encore, il suffira de pousser jusqu'en 3D. Et si leur est ouverte la faculté de dire que l'emprunt est une mauvaise bonne mauvaise nouvelle, ou encore une bonne mauvaise bonne nouvelle, peut-être certains ténors politiques curieusement muets depuis les élections européennes retrouveront-ils leurs voix ?
Jean-Jacques Salomon