Le sens caché : « Crise ». La crise est dans tous les esprits et dans toutes les bouches. Mais que nous enseigne son étymologie ?
21-06-2009
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  • Crise vient du grec krisis : "choix", "action de séparer", d'où "dissentiment", "contestation".
 
  • Krisis est lui-même issu de la racine indo-européenne krei, "cribler", que l’on retrouve dans le verbe grec Krinein, "séparer", "choisir", "décider", "juger".
 
  • Jusqu’au XVIIIème siècle, seul le langage médical utilise le mot crise : crise cardiaque, crise de foie, crise de nerfs.
 
  • C’est dans la seconde partie du siècle des Lumières que la crise fait irruption dans le vocabulaire philosophique.
 
  • En 1762, Rousseau écrit : « nous approchons de l'état de crise et du siècle des révolutions ».
 
  • Bien vu.
 
  • Aujourd’hui, la science politique et l’économie utilisent le mot crise pour désigner une rupture d’équilibre.
 
  • C’est la première acception du verbe krinein qui est généralement convoquée : la crise est une fracture, une discontinuité brutale.
 
  • Mais les autres dimensions du radical krinein ne sont pas loin  et résonnent comme la feuille de route qui s’impose aux gouvernements dans la gestion de la crise.
 
  • Choisir et décider : tous s’y emploient.
 
  • Juger, au sens métaphysique plus que judiciaire, c'est-à-dire interpréter et comprendre, ne devrait plus tarder…

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