Diagonales : Pour un Grenelle du goût
10-06-2009
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En inaugurant le salon de l'Agriculture le 21 février 2009, "contrairement à son prédécesseur Jacques Chirac qui goûtait largement aux produits du terroir, Nicolas Sarkozy s'est contenté d'avaler un chocolat à la fin d'un parcours mené au pas de charge", nous rapporte l'Express. On se demandait pourquoi un homme politique aussi instinctif que l'actuel président de la République ne se livrait pas au rite de la dégustation. La réponse est venue, comme une évidence, samedi dernier lorsque la famille Obama est allée dîner à La Fontaine de Mars, une brasserie parisienne de la rue Saint-Dominique : à la différence de ceux des Etats-Unis, les services secrets français ne disposent pas de goûteurs.

Aucun concours de la fonction publique ne propose de poste de goûteur, aucune grille indiciaire ne prévoit une telle fonction, aucun diplôme n'en sanctionne le savoir-faire, aucune compagnie d'assurance n'en garantit le risque, bref les conditions d'exercice de la profession de goûteur ne sont pas réunies dans notre pays. Ancien Chasseur d'Afrique, le colonel (e.r.) de cavalerie Chirac traitait le danger par le mépris. Du coup, nous avons pris du retard sur les Américains. Mais à l'heure des réformes, il faut aller de l'avant. Pourquoi ne pas réunir un Grenelle du goût ? Il y aurait beaucoup à dire.

 

 

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Jean-Jacques Salomon

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