Diagonales : Achille et la tortue
09-03-2009
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"Nous nous approchons du moment où il y aura une reprise", a déclaré hier Jean-Claude Trichet, à l'issue de la réunion bimestrielle du G-10. Le président de la Banque centrale européenne a-t-il raison ? On peut, pour apporter une réponse, procéder par apagogie, cette forme de raisonnement consistant à démontrer la vérité d'une proposition en prouvant l'absurdité de la proposition contraire. Dans quelles circonstances pourrions-nous en effet nous éloigner du moment où il y aura une reprise ? On ne voit que deux situations possibles. La première consisterait à remonter le temps. Hypothèse peu probable : malgré sa récente souplesse, la BCE ne semble pas encore régie par la théorie de la relativité. Le second cas de figure s'apparenterait au paradoxe de Zénon. Chaque fois qu'on s'approcherait de l'heure de la reprise, celle-ci reculerait encore, de sorte qu'on ne l'atteindrait jamais. Ce paradoxe du mouvement a été maintes fois réfuté. On peut donc l'écarter à son tour.

Ainsi, puisque l'inverse serait absurde, M. Trichet paraît fondé, au regard de la logique, à affirmer que nous nous approchons du moment où il y aura une reprise. Reste à savoir s'il l'est tout autant sous l'angle économique.

 

 

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Jean-Jacques Salomon

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