Les mots pour le dire : « Il a voulu vivre César, mais il est mort Pompée ». Le mot de Clemenceau est encore utile en entreprise. Mais à quel effet ?
28-10-2010
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L'anecdote est connue.
Le 16 février 1899, à l'Elysée, on
entend des cris venant du "salon bleu".
Les collaborateurs de Félix Faure
accourent et trouvent le président mourant dans les bras d'une demi-mondaine à
moitié dévêtue, Marguerite Steinheil.
On fait sortir si vite la jeune
femme qu'elle en oublie son corset.
« Le président a-t-il encore sa
connaissance ? » demande le curé venu lui porter l'extrême-onction.
« Non, monsieur l'abbé, elle
est partie par une porte dérobée », lui répond-on.
Le président de la République
disparaît quelques heures plus tard.
Clemenceau méprisait cet homme plus
préoccupé de l'apparence de son personnage que des responsabilités de sa
fonction.
Après ses obsèques, il dira de Félix
Faure : « Il a voulu vivre César et il est mort Pompée ».
La formule, sévère, reste du
meilleur effet lorsqu'il s'agit de porter l'estocade.
Et les
situations ne manquent pas en entreprise où des managers portant beau
s'effondrent brutalement lorsque la médiocrité, longtemps occultée, de leurs
résultats apparaît au grand jour.