« Ce n'est pas parce qu'un ennemi a débarqué sur nos côtes que nous nous retrouvons dans cette situation d'impuissance, mais à cause de ces traîtres qui ont pourtant si bien profité de ce pays. Ce ne sont pas les plus démunis, pas plus que les minorités, qui ont nous ont trompés, mais au contraire ceux qui ont bénéficié de ce que la nation la plus riche du monde peut offrir de mieux en matière d'éducation, de logement, d'emploi. »
McCain, Obama, Bush, à propos des goldens boys ? Vous n'y êtes pas : cette tirade est du sénateur Joseph McCarthy dans ce discours du 9 février 1950 (Wheeling, West Virginia) qui devait marquer le début la triste période à laquelle reste attaché son nom. Les crises ont toujours leurs boucs-émissaires. La guerre froide s'est nourrie de la chasse aux sorcières. Le chaos financier de 2008 risque-t-il de dériver vers de semblables excès ? Rien n'est moins sûr. Comme disait Marx, qu'il redevient curieusement élégant de citer : « L’histoire se renouvelle toujours deux fois, la première fois comme tragédie, la seconde comme farce. »
Jean-Jacques Salomon
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