C'est un document de trois pages que le gouvernement américain s'apprête à soumettre au Congrès pour obtenir l'autorisation de rachat de créances vers lequel il s'oriente. Des centaines de milliards de dollars en trois pages.

Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. Comme si elles suivaient l'enseignement de Boileau, les grandes déclarations américaines sont souvent courtes. La Constitution des Etats-Unis tient en deux colonnes. La Charte de l'Atlantique en une page. La politique monétaire de Washington pour dix ans sur trois feuillets.

Nul ne peut encore dire si le plan de sauvetage du système bancaire international sera à la hauteur de sa dérive. Mais par sa concision, il se place d'emblée au niveau des textes fondateurs de la vie institutionnelle américaine.

Jean-Jacques Salomon

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