Les mots pour le dire : « Ardente obligation ». En quelles circonstances le général de Gaulle a-t-il lancé sa célèbre expression ?
23-01-2011
Facebook!  Partager sur Twitter

avec

logotmc

 ardz.jpg

« Ardente obligation ». De Gaulle est de retour dans l’imaginaire national et avec lui « l’ardente obligation » fait son come back dans le vocabulaire professionnel. Mais en quelles circonstances le Général a-t-il lancé sa célèbre expression ? 


  • C’était le 8 mai 1961.

  • Au lendemain du coup de force manqué d’Alger et à l’occasion de l’anniversaire de la victoire de la seconde guerre mondiale, le général de Gaulle a souhaité faire avec les Français, à la télévision, le point sur la situation.

  • Selon son habitude, il élargit en conclusion son propos et évoque la planification.

  • On en sourit aujourd’hui, mais le plan quinquennal, ce « réducteur d’incertitudes » selon le mot de Pierre Massé, constituait du temps des trente glorieuses un élément organique fondamental de l’économie française.

  • De Gaulle appréciait le Plan et souhaitait en faire une obligation.

  • Pour préparer ses discours, le Général aime tester ses idées auprès de ses collaborateurs : c’est ainsi qu’il manifeste son intention de parler du plan comme d’une obligation.

  • Panique au cabinet : le plan-obligation, c’est presque le Gosplan soviétique !

  • L’expression est politiquement inacceptable : en rusant, on suggère au président d’aménager son propos.

  • De consultations en échanges, l’obligation devient une obligation ardente.

  • Et comme l’homme du 18 juin a le sens de la formule, le jour de l’enregistrement, c’est l’ardente obligation, avec sa force rhétorique magique, qui ressort.

  • L’expression est aujourd’hui à la mesure de son auteur : puissante.

  • Et l’employer dans l’entreprise, c’est à coup sûr se placer au-dessus de la mêlée.