Les mots pour le dire : « Ardente obligation ». En quelles circonstances le général de Gaulle a-t-il lancé sa célèbre expression ? |
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23-01-2011 |
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« Ardente obligation ». De Gaulle est de retour dans l’imaginaire national et avec lui « l’ardente obligation » fait son come back dans le vocabulaire professionnel. Mais en quelles circonstances le Général a-t-il lancé sa célèbre expression ?
- Au lendemain du coup de force manqué d’Alger et à l’occasion de l’anniversaire de la victoire de la seconde guerre mondiale, le général de Gaulle a souhaité faire avec les Français, à la télévision, le point sur la situation.
- Selon son habitude, il élargit en conclusion son propos et évoque la planification.
- On en sourit aujourd’hui, mais le plan quinquennal, ce « réducteur d’incertitudes » selon le mot de Pierre Massé, constituait du temps des trente glorieuses un élément organique fondamental de l’économie française.
- De Gaulle appréciait le Plan et souhaitait en faire une obligation.
- Pour préparer ses discours, le Général aime tester ses idées auprès de ses collaborateurs : c’est ainsi qu’il manifeste son intention de parler du plan comme d’une obligation.
- Panique au cabinet : le plan-obligation, c’est presque le Gosplan soviétique !
- L’expression est politiquement inacceptable : en rusant, on suggère au président d’aménager son propos.
- De consultations en échanges, l’obligation devient une obligation ardente.
- Et comme l’homme du 18 juin a le sens de la formule, le jour de l’enregistrement, c’est l’ardente obligation, avec sa force rhétorique magique, qui ressort.
- L’expression est aujourd’hui à la mesure de son auteur : puissante.
- Et l’employer dans l’entreprise, c’est à coup sûr se placer au-dessus de la mêlée.
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