Bien au-delà |
28-11-2021 | ||
Il s’agissait d’atteindre les installations ferroviaires majeures, des gares de triage essentiellement, pour surcharger le réseau ferroviaire empêchant la circulation des troupes allemandes vers le nord ouest. La gare de Saint-Etienne était réputée un objectif stratégique pour paralyser le transport des troupes mais aussi des armes produites à la manufacture. Ce 26 mai, à 6 h du matin, 120 à 180 bombardiers B 17, les forteresses volantes de l’armée américaine, décollent de la base de Foggia dans le sud de l’Italie pour un voyage de 1 253 km en direction de Saint-Etienne où à 10 h 17 les premières bombes tombent de 6 000 m d’altitude, altitude observée par les Américains pour échapper aux tirs de DCA. On estime à 1 500 le nombre des bombes tombées sur la ville et les alentours, 982 impacts de bombes dénombrées sur la ville elle-même. La gare de triage est détruite mais les dommages s’étendent bien au-delà. Plusieurs quartiers sont sérieusement atteints : Monthieu, le Jardin des plantes, le Soleil , Bel Air, l’Eparre, le Bardot, et le quartier Saint-François, où l’église est partiellement détruite faisant 25 à 30 victimes réfugiées dans la crypte. Huit enseignants et 28 enfants meurent dans l’école de Tardy, l’un des 580 bâtiments partiellement ou entièrement détruits. Le bilan final fait état de 1 187 morts dont 110 enfants.
L'Essor - Loire, 17 mai 2014
Jean-Jacques Salomon Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir |
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