La fureur des agents a fait une victime
07-03-2021
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A la terrasse du café d'Harcourt et dans l'intérieur de cet établissement, les policiers avaient frappé étudiants et consommateurs avec une brutalité inouïe. Les agents des brigades centrales s'étaient tout particulièrement signalés au cours de cette bagarre. Tout leur servait de projectile, tables, chaises, porte-allumettes. La fureur de ceux qui étaient chargés de rétablir l'ordre avait été telle qu'un officier de paix avait dû se placer devant ses hommes pour essayer de réfréner leur rage. La fureur des agents a fait une victime.
 
Au nombre des personnes blessées se trouvait un représentant de commerce, M. Antoine Nuger, qui avait été porté évanoui à la pharmacie Durozier, boulevard Saint-Michel, où les soins les plus énergiques n'avaient pu le ranimer. La syncope se prolongeant, le blessé avait été transporté à l'hôpital de la Charité. A trois heures, hier matin, M. Antoine Nuger mourait sans avoir repris connaissance. [...] M. Nuger était venu par hasard prendre le café à la terrasse de la brasserie d'Harcourt, avec un de ses amis, M. X. représentant du commerce. [...] M. Antoine-Félix Nuger était un homme de vingt-trois ans, très brun. Il venait de terminer son service militaire. 
 
Le Petit Parisien, 3 juillet 1893









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Jean-Jacques Salomon

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