LA RUE NOTRE-DAME DE LORETTE : Voyez donc... je m'appelais rue Notre-Dame de Lorette... crac ! on me change, et je me nomme à présent rue de la Vertu. Vous comprenez le tort que cela peut me faire...
LA RUE LAMARTINE, pleurant : Ah ! ah ! ah !
PARIS : Qui est-ce qui pleure ici ? Tiens, c'est la ci-devant Coquenard.
LA RUE LAMARTINE : Oui, na !... Je voulais garder mon ancien nom... un si joli nom... il va être perdu.
PARIS : Oui... et pour qu'il ne le fût pas, vous voudriez que le monsieur qui vous a donné le sien prît le vôtre ?...
LA RUE LAMARTINE : Oui, na !...
PARIS : Impossible, ma chère fille... Allez donc dire : Voyages en Orient de M. Coquenard... Méditations poétiques de M. Coquenard ! ... Au surplus, ils prétendent que quelques-unes d'entre vous portaient des noms séditieux... qu'on n'osait plus vous traverser...
Adolphe de Ribbing, La Foire aux idées, 1849
Jean-Jacques Salomon
Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir