Quelques lampes qui étoilaient l’obscurité
24-05-2020
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Vers les six heures, nous étions à Anvers, qui n’a plus sa physionomie caractéristique d’autrefois, ses maisons roses, vert-pomme, ventre de biche, jaune-serin, lilas ; ses madones au coin des rues ; ses grands Christs porte-lanternes, peinturlurés à l’espagnole et si lugubres le soir ; et ses femmes encapuchonnées de la faille, l’antique mantille flamande. Nous descendîmes à l’hôtel Saint-Antoine, et, après quelques bouchées avalées à la hâte, nous courûmes à la cathédrale. Elle était ouverte, et les quelques lampes qui étoilaient l’obscurité des nefs ne nous permettaient pas de discerner les tableaux des chapelles, d’ailleurs fermées.

Théophile Gautier, Loin de Paris, La Haye, Dordrecht, Anvers, Bruxelles, 1865




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Jean-Jacques Salomon

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