Que peuplent des bouquins et des pots de la Chine |
23-06-2021 | ||
Dans cette vieille maison, deux femmes furent assassinées le 23 décembre 1850. L’une était Mlle Ribault, dessinatrice au Petit Courrier des Dames que dirigeait M. Thiéry. Avant de mourir, trempant son doigt dans son sang, elle eut la force d’écrire sur un paravent : « L’assassin, c’est le commis de M. Thi ». Laforcade, le commis, fut arrêté quelques heures après son crime.
De notre temps, cette maison se signale d’une autre façon à l’attention des curieux.
C’est là qu’habite M. André Mary, le poète bourguignon auquel M. Fernand Fleuret a dédié sa Macaronée satirique, Falourdin, destinée à stigmatiser la presse contemporaine.
Au commencement de son poème M. Fernand Fleuret a chanté la vieille maison de la rue Bourbon-le-Château :
Si tu translates, voire, un Boëce chanci
Dans ta sombre maison du carrefour Buci
Que peuplent des bouquins et des pots de la Chine…
Guillaume Apollinaire, Le Flâneur des deux rives, 1918
Jean-Jacques Salomon Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir |
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