Leur labeur jusqu'à l'héroïsme
22-03-2020
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Les médecins et les élèves français ont honoré leur profession, leur pays et la nature humaine. A peine la maladie, précédée de sa formidable renommée, nous envahissait, ils couraient audevant d'elle, sans crainte et comme à l'envi, excités par la soif de savoir, dans l'espérance d'être utiles. Tant qu'a sévi sa plus grande rigueur, on les a vus jour et nuit en exercice, porter l'amour de l'humanité jusqu'à la passion, l'oubli d'eux-mêmes jusqu'à la vertu, et leur labeur jusqu'à l'héroïsme. Si ce n'était les outrager que de réduire froidement à sa valeur vénale tout ce qu'ils ont dépensé de temps, de fatigue, de santé et de noble chaleur, on découvrirait avec admiration à quel énorme tribut ils se sont eux-mêmes imposés. [...] Cette noble France déjà toute couverte de trophées guerriers, de monuments élevés aux sciences, aux lettres, aux arts, attend que quelque monument aussi, ne fût-il qu'une table d'airain, qu'une simple pierre, s'érige aujourd'hui en l'honneur des vertus modestes qui s'inspirent à l'amour des hommes.

Boulay de la Meurthe, Histoire du cholera-morbus dans le quartier du Luxembourg,1832


 
 

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Jean-Jacques Salomon

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