Trois jours après Waterloo, Napoléon est de retour à Paris. Il s’installe au Palais de l’Elysée. Dans la capitale, seuls les initiés savent ce qui s’est passé sur la morne plaine. Certains, emmenés par Carnot et Lucien Bonaparte, encouragent l’empereur à proclamer la dictature, à la façon romaine. D’autres, autour de Fouché, manœuvrent pour que les chambres prononcent sa déchéance au cas où il refuserait d’abdiquer. Napoléon, épuisé et malade, finit par céder à Fouché. Il abdique en faveur du roi de Rome – tentative de succession dynastique sans lendemain.
Pendant quelques heures, l’empereur a hésité entre se maintenir ou se retirer. De Gaulle fera de même le 29 mai 1968 au cours de son escapade à Baden. Dominique de Villepin a qualifié d’esprit de sacrifice le choix de Napoléon. Que dire de la décision du général : esprit de sacrifice ou sens du devoir ?
Jean-Jacques Salomon