Ordem e progresso*
04-02-2019
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Le général de Gaulle est en ballotage au soir du premier tour de l'élection présidentielle du 5 décembre 1965. S’estimant au-dessus de la mêlée, il n’a pas jugé utile de faire campagne. En prévision du second, il se prête à l’exercice en accordant trois entretiens télévisés à Michel Droit, les 13, 14 et 15 décembre. Aucun CSA, en ce temps-là, pour assurer l’équité du temps de parole ! Le général l’emportera finalement avec 55% des voix, contre 45% à François Mitterrand.

Au cours du troisième et dernier des entretiens, l’homme du 18 juin se lâche. Son verbe est direct, sa phrase allégorique. Le voilà qui se met à parler frigidaire, aspirateur, machine à laver... et à comparer la France à la ménagère qui désire en même temps l’ordre et le progrès, la discipline et la jouissance. « C'est pas la gauche, la France, c'est pas la droite, ajoute-t-il, la France, c'est tout à la fois. » Toute coïncidence ou ressemblance avec des personnages contemporains n'est ni fortuite ni involontaire.

 

* Ordem e progresso : ordre et progrès, devise du Brésil, inspirée par Auguste Comte - en d'autres temps.

 

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Jean-Jacques Salomon

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