Troisième génération |
28-08-2017 | ||
On ne saura jamais si la prophétie de Chateaubriand s'applique à lui-même. Dernier né d'une fratrie de dix frères et sœurs, dont quatre morts en bas âge, l'auteur des Mémoires d'outre-tombe n'a pas eu d'enfants. Le constat qu’il fait pour l’aristocratie vaut-il aussi pour les dynasties industrielles ? Les petits-enfants ont-ils tendance à dilapider l’entreprise créée par leur grand-père ? A défaut d’études précises, on peut avancer deux considérations. La première est que les occasions de dilapider sont rares : en France, une entreprise nouvelle sur dix seulement est encore dans le giron familial à la troisième génération. La seconde est qu’on observe empiriquement plus de succès que d’échecs lorsque la troisième génération est aux commandes de l’entreprise familiale. Tout se passe comme si la présence des petits-enfants était un gage de réussite. Tel est le cas de Samsung. En même temps que le petit-fils du fondateur est condamné pour ses mauvaises manières, l’entreprise est au meilleur de sa forme.
Jean-Jacques Salomon
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