Diagonales : De l'intérêt du service militaire en temps de grève
02-04-2016
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Dans le service militaire, il y avait du bon et du moins bon. A son passif : certaines débilités du règlement et parfois de ceux chargés de les appliquer, le temps perdu en mouvements stériles, l'iniquité des affectations et des passe-droits, et – mais c’est une autre affaire –  sa forme inadaptée à la guerre moderne. A son actif: un brassage social, imparfait certes mais néanmoins bien réel, la confrontation à l'autorité, l'affranchissement de l'emprise familiale et le développement de la conscience citoyenne.

Il est une autre dimension pédagogique moins citée, même par ceux qui, sous l’effet de la nostalgie, appellent au rétablissement du service militaire : le garde-à-vous. On mesure ses avantages dans le métro les jours de grève. D’un côté, il y a ceux qui n’ont pas connu les heures passées debout à la manœuvre dans les cours d’honneur des casernes : ils s’agitent, soupirent, poussent et pestent. De l’autre, les heureux qui ont fait leur service militaire : rester droit, immobile, philosophe et sans haine, ils y ont été entraînés !

 

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Jean-Jacques Salomon

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