Diagonales : Comment ne pas dire assassin
18-10-2014
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Quand il s'agit d'évoquer la mort, l'euphémisme est de rigueur. Au lendemain de l'assassinat de Jaurès, les quotidiens parisiens rivalisèrent d'inspiration pour désigner sa disparition : terrible ironie du destin (L'Humanité), circonstances tragiques (Le Figaro), abominable attentat (Le Petit Parisien), triste coïncidence (Le Temps).

L'exercice se poursuit aujourd'hui. Dans une conférence donnée au Collège de France, un universitaire explique que Jaurès n'a pas eu à s'exprimer sur la barbarie de la guerre "pour les raisons que nous savons". A chaque corps de métier, sa façon de dire les choses.

 

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Jean-Jacques Salomon

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