Carnet RH : Un salarié qui a menti sur ses diplômes lors de son recrutement s’expose-t-il à un licenciement ?
28-07-2014
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  • Un salarié qui s’attribue sur son CV des diplômes fictifs peut être valablement licencié quand son employeur constate qu’il s’est laissé abuser.
 
  • Mais les choses ne se passent pas toujours concomitamment.
 
  • Lorsqu’il découvre la tromperie, l’employeur poursuit en effet souvent le contrat de travail.

  • Et ce n’est parfois que longtemps plus tard, à l’occasion d’un conflit avec le salarié, qu’il invoque les diplômes abusifs pour justifier un licenciement.
 
  • Dans ce cas, l’employeur ne peut plus se réclamer du faux CV.
 
  • Un groupe de maisons de retraite avait ainsi recruté pour un poste réservé à une infirmière diplômée d’Etat une candidate qui prétendait l’être.
 
  • Une fois en fonction, la salariée s’est révélée dans l’impossibilité de produire un diplôme qu’elle ne détenait pas, mais parfaitement capable en revanche d’exercer la mission qui lui était confiée.
 
  • Son employeur poursuivit alors le contrat de travail tout en sachant qu’il contrevenait à la réglementation.
 
  • Quelques années plus tard, à l’occasion d’un contrôle, l’administration demande le déplacement de la salariée au motif qu’elle ne possède pas les diplômes requis.
 
  • Son employeur la licencie alors pour ce motif.
 
  • La Cour d’appel d’Orléans (9/06/09), confirmée par la Cour de cassation, a estimé le licenciement abusif, au motif que l’employeur avait eu connaissance de la non détention du diplôme requis.