Diagonales : Le mug est-il un fait social ? |
04-04-2014 | ||
La vie des mugs n'est pas un long fleuve tranquille. Au début, ils habitent en famille, souvent par six, tous semblables. Un jour l'un se casse, puis un deuxième, un troisième, un quatrième et enfin un cinquième, au point qu'il ne reste plus qu'un survivant. Que devient alors ce rescapé ? Isolé, fragilisé, il peut arriver qu'il termine son parcours tragiquement, à la poubelle. Ce n'est heureusement pas le cas le plus fréquent. Beaucoup sont recyclés en porte-crayons, vide-poches ou cendriers. Cela ressemble à une semi-retraite, mais au moins ils ont l’impression de servir encore. Quelques happy few ont la chance d’être tombés dans des cuisines où la diversité ne fait pas peur. On les trouve, dépareillés, ébréchés, au côté de leurs cousins, à la fois semblables et différents.
Comment se joue le destin des mugs ? Pourquoi certains s’en tirent-ils mieux que d’autres ? Leur sort est-il scellé d’emblée ? Voilà de quoi occuper les sociologues pendant leur petit-déjeuner.
Jean-Jacques Salomon
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