Diagonales : De l'influence de la musique sur les contraventions |
09-06-2017 | ||
Sur un blog d'économistes, un automobiliste américain raconte avoir été contrôlé à Montgomery* (Alabama) par un policier après une infraction mineure. Au moment du contrôle, la radio de son véhicule diffusait Sweet Home Alabama, la plus célèbre chanson du groupe Lynyrd Skynyrd, sortie en 1974, et devenue, avec ses paroles racistes, un morceau culte des rockers conservateurs des Etats-Unis. Le policier a fait remarquer à l'automobiliste qu'il écoutait Sweet Home Alabama et s'est contenté d'un avertissement. Quelque temps plus tard, le même automobiliste est à nouveau contrôlé par un autre policier. Juste avant de présenter ses papiers, il a le temps de programmer "Sweet Home Alabama" sur son smartphone. Et à nouveau il ne reçoit qu'un avertissement. Précisant qu'il est blanc et les deux policiers aussi, l'internaute se demande s'il suffit de diffuser Sweet Home Alabama pour échapper aux contraventions à Montgomery (Alabama) et pourquoi ? Parmi les différentes réponses suggérées sur le blog, l'une se détache : "Je suis passé par l'Ecole de Police de l'Alabama, explique son auteur. On y apprend à ne pas verbaliser les conducteurs blancs qui écoutent Sweet Home Alabama." Canular ? La question reste ouverte.
*Le 1er décembre 1955, dans un bus de Montgomery, une jeune femme noire, Rosa Parks refusa de céder son siège à un blanc et fut arrêtée par la police. Alors âgé de 26 ans, Martin Luther King organisa, grâce à un système de covoiturage, le boycott des autobus de la ville par ses habitants noirs. Un an plus tard, saisie de l'affaire, la Cour suprême des Etats-Unis reconnut le caractère anticonstitutionnel de la ségrégation raciale dans les lieux publics.
Jean-Jacques Salomon
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