Quartier latin : « Le pape, combien de divisions ? ». La formule de Staline est souvent déclinée en entreprise. Mais devant qui l'a-t-il prononcée ? |
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05-06-2017 |
- Les plus puissants de la classe politique mobilisent souvent, pour jeter le doute sur l'audience réelle des plus faibles, le mot prêté à Staline.
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On a ainsi entendu dire : Villepin, combien de divisions ? Royal combien de divisions ? Bayrou, Hulot, le FMI, la francophonie, etc. combien de divisions ?
- Sans parler – et avec quelle lucidité ! – de celles d'Emmanuel Marcon.
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La formule est également utilisée dans le langage professionnel, à l'égard d'un concurrent, voire d'un collègue.
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On l'attribue de façon constante à Staline, sous diverses variantes : Le Vatican, combien de divisions ?
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Mais deux écoles s'affrontent quant aux circonstances où elle aurait été prononcée.
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Churchill raconte que c'est devant lui, en 1945, que Staline aurait lancé l'expression alors qu'il lui réclamait la liberté religieuse dans les pays appelés à rester sous influence soviétique.
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Cette version, confirmée par l'interprète de Staline, est la plus souvent évoquée.
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D'aucuns soutiennent cependant que la formule aurait été lancée en mai 1935 à Moscou, en face de Pierre Laval, alors ministre des Affaires étrangères, qui lui faisait déjà la même demande que Churchill.
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Cette hypothèse est plausible : en janvier 1935, Laval s'était rendu à Rome pour rencontrer Mussolini et avait été reçu en audience par le Souverain pontife.
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