Diagonales : Mieux que Closer et moins cher que Gala
06-04-2015
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« Hypéride, malgré la noblesse de son esprit, était de moeurs dissolues ; il avait chassé de sa maison de ville son fils Glaucippe pour y installer Myrrhine, "courtisane de grande dépense", assure Athénée ; il avait en outre une seconde maîtresse au Pirée, nommée Aristagore, et une troisième à Eleusis, Phila, qu’il avait achetée très cher à l’un de ces marchands de jeunes filles qui faisaient de si bonnes affaires en Ionie. Avait-il déjà obtenu les faveurs de la grande hétaïre [Phryné*, ndlr] quand il accepta de plaider pour elle, ou se promit-elle à lui comme suprême récompense ? Le cas est douteux. Mais on rapporte que Myrrhine, dans un bel élan de générosité, quand elle sut Phryné accusée, courut vers elle et lui proposa de lui prêter son amant. « C’est déjà fait ! » répondit Phryné. Et les deux femmes, sans jalousie, s’embrassèrent. – Magnanimité antique ! »

D'après Jean Bertheroy (Berthe-Corinne Le Barillier), Aspasie et Phryné, Editions d'art et de littérature, 1913. 


* Accusée d'impiété, comme Socrate avant elle, Phryné, la plus célèbre courtisane du IVème siècle à Athènes, est défendue par Hypéride. A court d'arguments, il dévoile la poitrine de sa cliente. Devant tant de beauté, les juges l'acquittent. Phryné a inspiré de nombreux sculpteurs, poètes et compositeurs.

 

 

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Jean-Jacques Salomon

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