Diagonales : Voltaire et Rousseau, toujours recommencés
16-02-2017
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"Pourquoi donc souffrons-nous sous un maître [Dieu] équitable ?" demande Voltaire dans son Poème sur le désastre de Lisbonne, au lendemain du tremblement de terre de 1755 et ses quelque 50 000 disparus. Rousseau lui répond dans sa Lettre sur la Providence : "Je ne vois pas que l’on puisse chercher la source du mal moral ailleurs que dans l’homme libre, perfectionné, partant corrompu."

Au moment du tremblement de terre de Christchurch (Nouvelle Zélande, 185 morts) en 2011, une enquête sur la pratique religieuse des habitants était en cours. Elle a été poursuivie après le drame. Cette enquête révèle que, dans la zone précise du tremblement de terre, les survivants ont été plus nombreux à rejoindre l'Eglise qu'à la quitter. A proximité de la zone, parmi les populations non directement touchées, c'est le phénomène inverse qui est observé : les habitants renonçant à la religion ont été plus nombreux que ceux qui y sont venus. Rousseauiste à l'épicentre, voltairien à la périphérie : n'est-ce pas un comportement assez courant ?

 

 

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Jean-Jacques Salomon

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