Diagonales : Quand un mauvais titre fait un bon livre |
21-09-2014 | ||
Y a-t-il un lien entre le titre d'un livre et son succès ? Des statisticiens assurent que les titres des ouvrages qui se vendent le plus présentent trois caractéristiques communes. Ils commencent par un pronom, un verbe, un adjectif ou une formule de salutation. Leur syntaxe comporte une dimension possessive. Enfin, ils sont plus métaphoriques qu'explicites. Si l'on affecte un coefficient 1 à chacun de ces trois critères, Le Rouge et le Noir (qui a failli s'appeler Julien ) est noté 1/3, pour le genre métaphorique de son intitulé. La Chartreuse de Parme ne fait pas mieux : un seul point également, mais cette fois pour la dimension possessive de son titre (de Parme). A la recherche du temps perdu obtient un zéro pointé, tout comme les Illusions perdues et Les Misérables. Au regard de la règle statistique, tous ces ouvrages sont en somme des livres d'exception ! En ce qui concerne Merci pour ce moment, on hésite. Au vu de son succès, sans doute faut-il tenir "merci" pour une formule de salutation...
Jean-Jacques Salomon
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