Diagonales : L'inflation de la tartine
17-11-2015
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A l'Ecole nationale supérieure des télécommunications, une épreuve de mathématiques comportait en 2006 l'énoncé suivant : "Un diététicien doit prescrire un petit déjeuner contenant du lait, des tartines de pain beurré et de la confiture. A chaque petit déjeuner, le patient doit manger au moins 6 unités de vitamine A, au moins 7 unités de vitamine B, au plus 3 portions de confiture." Suivaient les valeurs en vitamines et les prix des différents composants. La première question demandait de déterminer, par la méthode du simplexe, la composition d’un petit déjeuner diététique de coût minimum. La solution était de boire 3 verres de lait et de ne consommer ni tartine, ni confiture. La cinquième question était ainsi formulée : "Le prix de la tartine beurrée baisse de 25 centimes. Quelle est la nouvelle solution ?"  Le calcul montrait que la solution consistait à boire 1,5 verre de lait avec 0,5 tartine.

En 2015, dans certains bistrots, la tartine beurrée à la table est passée de 1,20 euros à près de 3 euros au prétexte qu'elle est servie avec une ration de confiture. Inutile d'utiliser la méthode du simplexe pour trouver la nouvelle solution.

 

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Jean-Jacques Salomon

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