Quand on interroge Google sur l'expression "éteindre un livre", on voit apparaître une cinquantaine de liens. La plupart sont de faux positifs. Exemple : "[...] une révolution démocratique que rien ne peut éteindre. Un livre d'espoir qui, à travers l'étude [...]". Ou encore : "De belles phrases sur la rupture amoureuse, les émotions, la haine envers l'autre et/ou l'amour qui ne veut pas s'éteindre. Un livre qui se lit en [...]". Les autres liens visent les livres épuisés, éteints parce qu'on ne les trouve plus en librairie : "Comment ne pas se désoler de voir s'éteindre un livre auquel on croyait en quelques semaines".
Une seule occurrence fait référence à l'extinction des livres électroniques, comme on éteint un ordinateur ou un téléphone portable. Suivons avec attention l'évolution de la formule : si elle devait s'imposer, c'est que nous aurions décidément quitté la Galaxie Gutenberg.
Jean-Jacques Salomon