Histoire de lire : Les Mémoires de Saint-Simon
14-03-2012
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Duc de Saint-Simon, Mémoires

                           
Abondamment étudié dans les lycées de la Troisième République, Saint-Simon n'est plus guère lu que dans les hypokhâgnes. Si l'on devait le sortir de l'oubli, ce n'est cependant pas vers l'université qu'il faudrait se tourner. Le vrai public du duc de Saint-Simon, se trouve aujourd'hui dans l'entreprise.

Le monde professionnel foisonne des descendants de ces personnages de la fin du règne de Louis XIV et de la Régence dont les Mémoires rapportent, sans égal, les grandeurs et bassesses.

Qui n'a déjà croisé un collègue dont, à la façon qu'a Saint-Simon d'évoquer le prince de Conti, il pourrait dire : "Cet homme si aimable, si charmant, si délicieux, n’aimait rien. Il avait et voulait des amis comme on veut et l’on a des meubles" ?

Comment ne pas reconnaître une figure connue dans le portrait que donne Saint-Simon de la déjà célèbre Ninon de Lenclos : "Ninon, courtisane fameuse, et depuis que l’âge lui eut fait quitter le métier, connue sous le nom de Mlle de L’Enclos, fut un exemple nouveau du triomphe du vice conduit avec esprit, et réparé de quelque vertu" ?

Lorsque la vie professionnelle place sur notre chemin des caractères hostiles, plutôt que d'en souffrir, autant s'en amuser. Rien de tel pour en rire qu'une page de Saint-Simon. Le mode d'emploi est simple. On va sur Google Livres. On écrit Saint-Simon suivi de ce qui dérange : flatterie, lâcheté, suffisance... La page réconfortante ne tarde pas à venir.

Et quand, à l'inverse, on souhaite congratuler, il suffit d'inscrire Saint-Simon suivi d'une qualité : intelligence, loyauté, courage... Les mots d'un compliment s'affichent immédiatement.



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