Dans ses Leçons de morale à l'usage de l'enseignement primaire (1926), le grand pédagogue Ferdinand Buisson (1841-1932) dit à propos du mensonge : "Il ne faut pas parler du mensonge comme des autres fautes que nous pouvons commettre. Il y a des fautes qui sont dues à l'étourderie, à la légèreté, à un oubli momentané, à un manque d'attention ou de surveillance sur soi-même, à l'entraînement d'une passion. Ce sont des accidents dont on peut se corriger immédiatement et qui ne laissent pas de trace très profonde. Le mensonge est une faute préméditée, calculée, étudiée. [...] Le mensonge, même s'il porte sur une bagatelle, n'est jamais une petite chose. Chers enfants, retenez bien ceci : il n'y a pas de petits mensonges."
Dans L'Art du mensonge politique (1733), Jonathan Swift soutient que le mensonge est nécessaire à la vie politique, à condition de rester dans les limites du vraisemblable et d'être soustrait à toute possibilité de vérification.
Convergence ou contradiction ?
Jean-Jacques Salomon