Pour sauver une entreprise qui va mal, on la fusionne avec une autre. Cette pratique, fréquente dans le monde des affaires, n'est pas courante, hors les périodes de conflit, dans les relations internationales. Ce serait pourtant, peut-être, une voie de solution envisageable pour la Grèce. Resterait alors à savoir avec qui la fusionner? Economiquement, le plus sûr serait l'Allemagne. Difficile cependant : la guerre a laissé trop de traces. Culturellement, c'est à l'Italie que pourrait revenir ce privilège. Ce ne serait, après tout, que la deuxième fois en 2000 ans. Mais ce serait marier deux pays en péril. Historiquement, on pourrait se tourner vers le Danemark, dont la famille royale a longtemps occupé le trône grec. Mais elle n'y a pas laissé un bon souvenir et le Danemark n'est-il pas trop petit ?
Reste l'Angleterre, où le destin d'Athènes s'est déjà plusieurs fois joué. En souvenir de Missolonghi. Et avec un avantage collatéral pour les Grecs : le retour des frises du Parthénon dans leur patrimoine national !
Jean-Jacques Salomon