Autrefois réservée aux signatures de traités et aux remises de décorations, l'accolade est devenue une routine des rencontres internationales. Dès qu'ils se croisent, les chefs d'Etat se la donnent. Et quand ils ne s'embrassent pas, ils s'empoignent le bras en se serrant la main, se saisissent par l'épaule, s'entourent de mille gestes. Cet usage, qu'on croyait surtout destiné aux caméras de télévision, est bon aussi pour les relations diplomatiques.
Des chercheurs de l'université de Singapour viennent en effet de montrer qu'on est d'autant plus écouté qu'on a touché physiquement son interlocuteur. Les universitaires ont également découvert qu'être touché par quelqu'un qu'on ne connaît pas, ou même par un automate, renforce l'empathie. Un conseil donc à ceux qui présentent une proposition commerciale ou sollicitent une augmentation : arrangez-vous pour toucher vos interlocuteurs, ou, à défaut, demandez à un allié de le faire pour vous. Vous donnerez les meilleures chances à votre dossier.
Jean-Jacques Salomon