Diagonales : Socrate et le sauvetage grec
04-07-2011
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Euclide : Pour Fitch et Moody's, le seul fait que l'opération soit montée pour éviter la faillite de la Grèce pourrait justifier, à lui seul, le qualificatif de défaut. Socrate, qu'en dis-tu ?

Socrate : Je crois, Euclide, que dans des notes de méthodologie publiées ces dernières semaines, ces deux agences avaient laissé entendre que leur définition d'une participation volontaire des créanciers privés était extrêmement étroite.

Euclide : Standard and Poor's prévient que si l'une de ces deux options du plan devait être retenue, l'agence de notation déciderait d'abaisser la note de la Grèce pour la placer dans la catégorie "défaut sélectif", considérant de fait que le pays a effectivement restructuré une partie, mais non la totalité, de sa dette obligataire. Cette approche, Socrate, te semble-t-elle plus appropriée ?

Socrate : Je pense, Euclide, que cela devient problématique, car tous les efforts des créanciers privés et des autorités européennes sont annulés par les agences de notation.

Euclide : Pourtant, Socrate, la proposition française n'est-elle pas précisément calibrée pour que ne lui soit pas accolée le terme de défaut ?

Socrate : Je dis, Euclide, qu'on peut cacher aux autres une action répréhensible, mais jamais à soi-même. 

Source : AFP

 

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Jean-Jacques Salomon

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