Diagonales : L'étude des sciences économiques prédispose-t-elle à la délinquance ?
17-05-2011
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Anthony M. Yezer, Robert S. Goldfarb et Paul J. Poppen, chercheurs à la George Washington University de Washington D.C., abordent la question en 1996 dans le Journal of Economic Perspectives. Les trois universitaires ont laissé traîner dans des salles de cours d'économie et dans des laboratoires de physique-chimie des enveloppes ouvertes, timbrées avec une adresse et contenant des dollars. Après quelque temps, toutes les enveloppes ont disparu, mais les étudiants en économie se sont révélés plus nombreux que leurs camarades scientifiques à les avoir mises dans la boîte à lettres plutôt que dans leurs portefeuilles. Les chercheurs ont également regardé dans quelle proportion les membres des associations universitaires américaines sous-estimaient leurs revenus au moment de payer leur cotisation annuelle (proportionnelle, aux Etats-Unis, au niveau de ressources financières). Ici encore, les professeurs d'économie se révèlent tricher moins que leurs collègues en sociologie ou en sciences politiques.

Robert H. Frank, Thomas D. Gilovich et Dennis T. Regan, de l'université Cornell, dans l'Etat de New York, ont contesté ces résultats dans une livraison ultérieure du même Journal of Economic Perspectives. Selon eux, la connaissance des sciences économiques aurait plutôt tendance à encourager l'égoïsme et les comportements asociaux.

Selon qu'on suit les uns ou les autres, la condition d'économiste peut ainsi constituer, en cas de crime ou de délit, une circonstance aggravante ou atténuante. Pour valoir et servir ce que de droit.

 

 

 

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Jean-Jacques Salomon

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