Les mots pour le dire : «De quoi untel est-il le nom ?». Moins de quatre ans après avoir fait irruption dans le vocabulaire politique, l'expression fait son entrée dans le langage courant. Pourquoi ? |
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28-03-2011 |
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- Peu connu du grand public jusque-là, le philosophe Alain Badiou se distingue avec la parution en 2007 d'un livre au titre provocateur : De quoi Sarkozy est-il le nom ?
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Le livre est polémique.
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Il suscite des réactions passionnées, souvent indignées, dont plusieurs posent la question : De quoi Badiou est-il le nom ?
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La formule est lancée.
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Les publications foisonnent qui demandent : De quoi untel est-il le nom ?
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Personnalités politiques, vedettes médiatiques, beaucoup sont visées, souvent avec bassesse.
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Mais voilà que l'expression passe dans le champ des idées.
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On voit surgir : De quoi la psychanalyse est-elle le nom ? De quoi l'argent est-il le nom ? De quoi WikiLeaks est-il le nom ?
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Quand un Deleuze demandait "Qu'est-ce que la philosophie ?" ou un Sartre "Qu'est-ce que la littérature ?", on dit volontiers aujourd'hui : "De quoi la philosophie est-elle le nom ? De quoi la littérature est-elle le nom ?"
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D'un côté, une question en forme de sujet de dissertation, qui annonce un regard équilibré.
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De l'autre, un risque de mise en accusation simplificatrice.
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A suivre.
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