Diagonales : L'optimisme du ketchup
17-03-2011
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Se faire servir une carafe d'eau avant de commencer son repas à la terrasse d'un café relève souvent de la gageure. Mais ce n'est rien par rapport au fait d'obtenir du ketchup avec son croque-monsieur. Dans un cas, on peut toujours commencer son plat, quitte à boire plus tard. Dans l'autre, on est confronté à une redoutable alternative. Faut-il en effet attendre le ketchup, au risque de manger froid ? Ou doit-on se lancer immédiatement en sachant que la bouteille rouge risque d'arriver après la bataille ?

Les optimistes commencent par explorer la première voie, avant de s’engager dans la seconde si le ketchup tarde trop. Mais ils finissent alors souvent par être doublement pénalisés, en mangeant froid et sans ketchup. Les pessimistes, conformément aux recommandations de la théorie de la décision, choisissent d’emblée l’une des deux pistes et s’y tiennent. Ils minimisent ainsi leur frustration.

Selon un sondage récent, 53% des Français se déclarent optimistes. Le test du croque-monsieur à la terrasse des cafés laisse penser que ce pourcentage est peut-être sous-estimé.

 

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Jean-Jacques Salomon

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