Diagonales : Credo quia absurdum
16-12-2010
Facebook!  Partager sur Twitter

 

Henri IV, dont on vient d'authentifier le crâne, est présent dans une campagne d'affichage d'une marque de coffrets cadeaux qui détourne le tableau de Rubens "Les préparatifs du roi pour la guerre d'Allemagne (20 mars 1610)". Dans l'oeuvre originale, le roi confie le gouvernement de la France à sa femme Marie de Médicis, en présence du jeune Louis XIII. Dans la version détournée, Henri IV offre un coffret cadeau à la reine en lui disant, comme dans une bulle de BD :"Tiens, c'est le coffret aventure à deux". Et la reine lui répond : "J'appelle ma mère pour qu'elle garde le petit". Le dispositif fonctionne : on le remarque.

Les historiens ricanent parce que Marie de Médicis aura du mal à joindre sa mère, Jeanne d'Autriche, décédée alors depuis plus de vingt ans. Mais ils ont tort. En logique formelle, il n'est pas absurde qu'une proposition absurde – offrir un coffret cadeau en 1610 – induise une proposition absurde : téléphoner à une défunte ! 

 

 

 

jjsjpeg

 

Jean-Jacques Salomon

Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir