Quand on aime, on ne compte pas : A la Bourse, ce graphique, dit des chandeliers japonais, est bien connu. Chandelier, cela va de soi. Mais pourquoi japonais ?
«Chandeliers japonais». Ceux qui s’intéressent à la bourse connaissent
ce type de graphique, dit des chandeliers japonais. Chandelier, cela va de soi.
Mais pourquoi japonais ?
Dans le graphique des chandeliers
japonais, on représente chaque jour sous forme d’une barre verticale les
variations du cours de bourse d’une entreprise cotée.
Le rectangle est vert (ou blanc) si
le cours à la clôture dépasse celui d’ouverture, rouge (ou noir) dans le cas
inverse.
En abscisses, la date.
En ordonnées, les cours d’ouverture
et de clôture, à la base ou au sommet de la barre du jour, ainsi que les
extrêmes atteints :
Un rapide coup d’œil sur le «
bougies »permet de cerner la tendance.
C’est au japonais Munehisa Homma
(1724-1803) qu’on doit ce système de représentation.
Surnommé le « dieu des marchands »,
Homma était un négociant très actif sur le riz.
Au XVIIIème siècle, le prix du riz
variait considérablement d’une province à l’autre et d’un jour à l’autre.
Phénomène qui n’est pas sans
rappeler certaines tendances récentes.
Aussi Homma établit-il une sorte de
système télégraphique de Chappe où, à l’aide de drapeaux de couleur, ses
employés se transmettaient de proche en proche les tendances des marchés
régionaux.
Il retranscrivait ensuite les
données sur un schéma de type « chandeliers ».
Le principe, oublié ensuite pendant
longtemps, fut repris dans les années 1990 par l’américain Steve Nison, dans un
traité de pédagogie boursière.
Il est depuis devenu très populaire sous le
nom de « chandeliers japonais ».
Les utilisateurs de cette technique
de visualisation des cours de bourse ont établi un vocabulaire imagé pour
désigner les différentes topologies rencontrées : couverture en nuage, étoile
du soir ou du matin, trois corbeaux noirs, trois soldats blancs, etc.
Elle leur permet de dialoguer autour
d’un langage commun et d’émettre des conjectures quant aux évolutions possibles
des cours.
Très utilisé et commenté dans la
période actuelle de forte volatilité.