Diagonales : Comment récupérer les 4,9 milliards |
14-10-2010 | ||
Dans l'affaire Kerviel, il pourrait y avoir en appel un nouveau coupable. Si le jeune trader a pu aller aussi loin, c'est parce que le marché le voulait bien. Et si le marché l'a accepté, c'est parce que des hommes comme Milton Friedman, Franco Modigliani ou Harry Markowitz ont ouvert la voie. L'un en prônant la réduction du rôle de l'Etat, l'autre en soutenant que la valeur d'un actif économique est indépendant de la façon dont il est financé entre dettes et capitaux propres, le dernier enfin en encourageant les opérateurs à respecter la règle de la maximisation de la rentabilité. Les deux premiers de ces économistes ne sont plus de ce monde. Le troisième est trop âgé pour qu'on lui cherche des noises. Mais il se trouve que chacun de ces grands noms a reçu le prix Nobel d'économie, attribué par la Banque de Suède. L'institut d'émission suédois est donc complice. Et solvable...
Jean-Jacques Salomon
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