Skip to content
Un divorce international de haut vol
22-06-2019
Facebook!  Partager sur Twitter

 
Héritière d'un magnat américain des chemins de fer, Anna Gould (1875-1961) n'est pas réputée pour sa beauté. Mais elle dispose d'une fortune considérable. On dit d'elle qu'elle est surtout "belle de dot". Le 4 mars 1895, elle épouse à New York le comte Boniface (Boni) de Castellane. Le couple s'installe à Paris. Il aura trois enfants. Boni dilapide la fortune de sa femme. En 1906, leur divorce est prononcé. Le magazine satirique américain Puck décrit la cérémonie du divorce en ces termes : 
 
"Peu de temps après midi, le couple malheureux entra dans la salle d'audience sous les doux accents du 23ème psaume. L'épouse américaine, semblant heureuse pour la première fois depuis de nombreuses années, s'appuya sur le bras de l'avocat de la famille ; elle portait une robe joliment verte et un énorme bouquet de mises en demeure de créanciers ; sa traîne était portée par son fils aîné. Derrière, dans le cortège du divorce, les invités étaient charmants et parfois audacieux. Le mari, secondé par son propre avocat, s'est évanoui deux fois au cours de la cérémonie de séparation, qui s'est déroulée sous une bâche florale monstre, tandis que le jury a chanté "Mes mensonges au-dessus de l'océan", "Comment puis-je supporter de te quitter" et d'autres morceaux appropriés. Le père de la femme a offert un déjeuner aux créanciers du comte et s'est arrangé pour leur payer trente cents le dollar. Le cadeau du comte à son ex-femme était un relevé de ses dettes à ce jour, dans une boîte à bijoux Tiffany." 
 
En 1908, Anna Gould se remariera avec  Hélie de Talleyrand-Périgord, prince de Sagan (1859-1937). Un mariage heureux cette fois. Contraint de gagner sa vie, Boni de Castellane deviendra antiquaire. Touché par la maladie dès la fin de la guerre, il meurt en 1932 à l'âge de 65 ans.


                                                               
Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
 

Newsletter quotidienne gratuite

 Inscription à EN MÊME TEMPS (par oomark)

Le point de détail

Vers la statue de Vulpian

Le goût de la recherche est amplifié par la lecture des articles scientifiques. Le goût de la lecture naît au hasard des livres étalés dans une librairie. Pour moi, les visites à la Librairie de l'Escalier, qui ouvre vers la statue de Vulpian, près de la faculté de médecine Paris-Descartes, sont dans c [ ... ]
Sans l'avoir jamais entendu

87 - Je me souviens que Caravan, de Duke Ellington, était une rareté discographique et que, pendant des années, j'en connus l'existence sans l'avoir jamais entendu. Georges Perec, Je me souviens, Hachette, 1978 [ ... ]
On a cherché qui avait eu les torts

En 1859, deux ans après la mort d’Alfred de Musset, George Sand fait paraître Elle et lui, qui raconte leur histoire. Choqué par le rôle que Sand faisait jouer à son frère, Paul de Musset répond par Lui et elle – et Louise Colet, qui avait eu une liaison avec Musset, renchérit par un Lui. [...] [ ... ]