Skip to content
Sans trop de pusillanimité
28-02-2020
Facebook!  Partager sur Twitter

 
"ll nous faut bien reparler du choléra, puisqu’il a de nouveau si rigoureusement sévi durant cette quinzaine, puisque, pendant sa première moitié surtout, il a si fort et presque exclusivement préoccupé chacun.
En vérité, lorsque le chiffre officiel du bulletin sanitaire est encore un matin venu nous annoncer qu’il y avait eu la veille, dans Paris, deux cent vingt-cinq décès de la façon de l’épidémie, assurément l’on a pu, sans trop de pusillanimité, s’effrayer un peu, d’autant mieux que, depuis sa réapparition, l’impitoyable maladie expédiait son monde plus lestement que jamais, et vous enlevait en quelques heures. Et puis la funeste et incessante procession des convois recommençait de tous côtés. Déjà l’on s’attendait à revoir, comme au mois d’avril, les tapissières et les fiacres lugubrement transformés en corbillards. On tremblait que les astres rouges et sanglants des ambulances ne se levassent encore la nuit au fond des places obscures. On allait donc se trouver encore asphyxié par le chlorure, le camphre et le vinaigre ! Heureusement cette fois la peste n’a point persisté ; heureusement voici qu’elle s’éloigne et fait de nouveau retraite." 
 
Jacques Lerond, Chronique de la quinzaine, Revue des Deux Mondes, 29 juillet 1832











jjsjpeg

 

 

 

 

 

 

   

Jean-Jacques Salomon

Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir  

                                                              
Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
 

Newsletter quotidienne gratuite

 Inscription à EN MÊME TEMPS (par oomark)

Le point de détail

Vers la statue de Vulpian

Le goût de la recherche est amplifié par la lecture des articles scientifiques. Le goût de la lecture naît au hasard des livres étalés dans une librairie. Pour moi, les visites à la Librairie de l'Escalier, qui ouvre vers la statue de Vulpian, près de la faculté de médecine Paris-Descartes, sont dans c [ ... ]
Sans l'avoir jamais entendu

87 - Je me souviens que Caravan, de Duke Ellington, était une rareté discographique et que, pendant des années, j'en connus l'existence sans l'avoir jamais entendu. Georges Perec, Je me souviens, Hachette, 1978 [ ... ]
On a cherché qui avait eu les torts

En 1859, deux ans après la mort d’Alfred de Musset, George Sand fait paraître Elle et lui, qui raconte leur histoire. Choqué par le rôle que Sand faisait jouer à son frère, Paul de Musset répond par Lui et elle – et Louise Colet, qui avait eu une liaison avec Musset, renchérit par un Lui. [...] [ ... ]