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Diagonales : Comment ne pas parler devant une salle vide
28-04-2017
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Tous ceux qui organisent des conférences savent qu'on peut prévoir le taux de remplissage de la salle un quart d'heure avant le commencement de la manifestation. Le rythme d'arrivée des invités suit en effet une courbe logistique : on peut estimer que les personnes déjà installées 15 minutes avant le début représentent environ la moitié de l'effectif final. Mais qu'en est-il du départ des participants. Peut-on également prévoir combien vont quitter la conférence avant la fin ?

On se trouve dans ce cas devant des flux discontinus : quand quelqu'un se lève avant l'heure, il provoque en effet d'autres départs, comme si l'on se sentait moins impoli en groupe. Soit N (t) le nombre de participants qui profitent du départ d'une personne à l'instant t pour s'en aller elles-mêmes. Si N (t) est fortement croissant avec t, autrement dit si de plus en plus personnes se lèvent dès que quelqu'un en prend l'initiative, on peut craindre que l'orateur n'achève son intervention devant une salle à moitié vide. N(t) varie évidemment en fonction de l'effectif de l'assistance : on hésite moins à quitter un amphithéâtre plein qu'une petite réunion. Mais c'est le meilleur indicateur avancé. L'expérience montre que dans une salle de 500 personnes, les départs s'accélèrent dès que N(t) atteint 5. Conseil aux présidents de séances : suivez N(t), et quand N(t) >5 demandez à l'orateur de conclure au plus vite s'il veut éviter l'humiliation.

 

 

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Jean-Jacques Salomon

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