Culture FI : La garantie apportée par l’Etat aux banques à l’automne 2008 a été présentée comme sans équivalent. On compte pourtant au moins un précédent célèbre, en 1932. Lequel ?
07-01-2009
La garantie
apportée par l’Etat aux banques à l’automne 2008 a été présentée comme une
intervention sans équivalent dans l’histoire financière de la France. On compte
pourtant au moins un précédent célèbre, en 1932. Lequel ?
Ce n’est qu’à
la fin de 1930 que la crise amorcée dès 1929 aux Etats-Unis affecte réellement
l’Europe et la France.
A cette
époque, la Banque Nationale de Crédit est un établissement bancaire de premier
plan, comptant près de 800 succursales dans l’hexagone et des implantations tant
aux colonies qu’à l’étranger.
Grand
créancier de groupes industriels en difficulté, la BNC est victime en 1931 d’une
grave crise de confiance.
Les
retraits des clients se multiplient.
La banque
tente en vain de restaurer son image en communiquant massivement et en
renouvelant son conseil d’administration.
La Banque
de France l’aide en acceptant de réescompter sans limites son « papier ».
Rien n’y
fait : la BNC menace d’aller au dépôt de bilan et de provoquer un « krach
de place ».
A l’initiative
du gouvernement, un pool de banques, dont la Banque de France, décide au
printemps 1932 de créer un nouvel établissement, la Banque Nationale du
Commerce et de l’Industrie (BNCI) qui reprendra actif et passif de la BNC, avec
une image restaurée par une nouvelle direction.
La BNCI
connaîtra un fort développement dans les années qui suivent.
Nationalisée
à la Libération, elle fusionnera en 1966 avec le Comptoir National d’Escompte
de Paris (CNEP) pour donner naissance à la BNP, aujourd’hui BNP Paribas.