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« Bernard Baruch ». Un siècle avant Warren Buffet, il assurait déjà un rôle de conseiller financier auprès du président de Etats-Unis. Mais qui était cet homme d’affaires protéiforme ?
23-11-2008
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« Bernard Baruch ». Un siècle avant Warren Buffet, un autre milliardaire américain, Bernard Baruch, assurait déjà un rôle de conseiller financier auprès du président de Etats-Unis. Mais qui était cet homme d’affaires protéiforme ?

 

 

  • Né en 1870 à Camden (Caroline du Sud) et mort à New York en 1965, Bernard Baruch est un américain de la deuxième génération.
 
  • Son père, un célèbre chirurgien, avait émigré d’Allemagne en 1855.
 
  • Après des études au City College de New York, Bernard Baruch rejoint Wall Street, où il achète rapidement une charge d’agent de change.
 
  • Brillant, anticonformiste, d’esprit indépendant, il fait fortune avant l’âge de 30 ans.
 
  • On raconte qu’il en doit cependant une partie au respect des traditions.
 
  • Un jour, en effet, Baruch vend à terme un très gros paquet d’actions d’une société dont il pense qu’elle déclarera prochainement ne pas verser de dividende, ce qui devrait entraîner la chute de son cours de bourse.
 
  • A contrario, l’annonce d’un dividende aurait l’effet inverse.
 
  • La veille de la réunion au cours de laquelle le conseil d’administration de la société doit se prononcer sur le dividende tombe à la date de la fête juive de Yom Kippour.
 
  • Ce jour-là, les amis de Bernard Baruch l’assaillent de messages pour le mettre en garde : on murmure partout qu’il va y avoir un dividende… il faut qu’il déboucle d’urgence sa position !
 
  • Mais le jeune financier a promis à sa mère de ne pas s’occuper de ses affaires le jour du Grand Pardon : il ne prend pas les appels et ne bouge pas en bourse.
 
  • Le lendemain, la société annonce ne pas verser de dividende, son cours s’effondre et Baruch peut racheter au comptant à bas prix les actions qu’il a vendues à terme au prix fort.
 
  • Sa fortune et son expérience, Baruch les met à partir des années 1900 au service du parti démocrate.
 
  • Il devient un soutien financier et un conseiller actif des présidents Wilson, Roosevelt et Truman.
 
  • On le voit aux côtés de Wilson en 1919 à la conférence de Versailles.
 
  • Grand ami de Churchill, il le reçoit en compagnie de Roosevelt en 1944 dans sa résidence de Caroline du Sud.
 
  • C’est aussi à Baruch qu’on doit l’expression « guerre froide », prononcée pour la première fois dans un discours en avril 1947.

  • Mais le patricien était demeuré un homme simple : on le voyait souvent assis, jusque dans ses vieux jours, sur un banc de Lafayette Park à Washington ou Central Park à New York à discuter d’égal à égal, tel Socrate, avec l’homme de la rue.
 
  • Baruch disait avoir fait fortune en vendant toujours trop tôt et en ne suivant jamais l’opinion publique.
 
  • Bien évidemment, il avait liquidé tous ses portefeuilles dès l’été 1929.
 
  • Du Warren Buffett avant l’heure ?

 

 

 

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Bernard Baruch sur son banc à Washington

 

 


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