Pourriez-vous tout d’abord rappeler brièvement ce
qu’est KPMG ?
KPMG est le premier cabinet français d’audit, d’expertise
comptable et de conseil en France*.Nous
réunissons 7 200 collaborateurs au service aussi bien des sociétés cotées,
groupes internationaux et PME, que des Secteurs non marchand et public. Au-delà
de l’audit et de l’expertise comptable, KPMG propose notamment des missions
comme l’optimisation des processus de mesure et de gestion de la performance,
la mise en conformité avec les lois et règlements en vigueur et l'accompagnement
des opérations de fusion/acquisition… Nous intervenons par ailleurs dans les
domaines de la stratégie, des systèmes d'information, du contrôle et de la
maîtrise des risques. Dans le monde, le réseau international KPMG regroupe 140
000 personnes.
Comment se présente chez KPMG la question du bien-être au
travail et du bonheur professionnel ?
Cette préoccupation est relativement récente dans les grands
cabinets d’audit. Par nature, nos métiers de contrôle et de service nous ont
longtemps conduits à nous interroger sur les besoins de nos clients plutôt que
sur les nôtres. Mais depuis quelques années, on observe chez les plus jeunes
une approche davantage « festive » de la vie professionnelle. Se
sentir bien dans sa fonction, entretenir avec ses collègues et sa hiérarchie
une relation de confiance et de sympathie, font désormais partie des attentes
prioritaires des candidats qui nous rejoignent. Dès lors, la problématique du
bien-être au travail devient un sujet de DRH.
Comment évaluez-vous, chez KPMG, le bien-être
professionnel ?
Nous procédons régulièrement à des enquêtes de satisfaction
auprès de nos collaborateurs. Pour ce qui concerne le bien-être professionnel,
la pertinence de nos outils, l’environnement de travail, l’ambiance générale,
la notoriété et la compétitivité de notre marque, la qualité de notre politique
de formation, constituent les atouts de KPMG le plus souvent mis en avant. Il
ressort également que la confiance progresse dans la chaîne hiérarchique.
Avez-vous identifié des freins à l’épanouissement
professionnel ?
Comme toutes les entreprises, nous sommes confrontés à des
situations de stress. Sur nos marchés, la compétition est forte, l’obligation
de disponibilité particulièrement élevée et le changement permanent. Ce sont
autant de motifs de stress, mais souvent de stress positif. Le principal
facteur de stress négatif, dans des métiers comme les nôtres, relève des
conflits relationnels et des conflits de normes, c’est-à-dire des
contradictions de toutes natures auxquelles nos activités nous exposent. C’est
en nous efforçant de limiter ces situations d’hyper-stress et en aidant
nos équipes à y faire face lorsque celles-ci sont inévitables que nous pouvons faciliter
les conditions d'un bien-être professionnel.
Quelles actions avez-vous engagées à cet effet ?
Pour réduire les risques de conflits de normes, il faut
d’abord les nommer. C’est une condition préalable. Nous nous sommes ainsi
demandé comment concilier, dans une activité telle que la nôtre, les impératifs
professionnels et les exigences de la vie privée. Cette démarche a abouti à la
publication d’une charte interne et à la définition d'objectifs pour les
cadres. Nous disposons d'autre part d'outils et d'informations très claires
permettant à chacun de mieux évaluer les situations de conflits d’intérêts
auxquelles nos professionnels peuvent se trouver confrontés. Plus généralement,
c’est en mettant à plat les situations de contradictions et en apportant, par
des actions de formation, des outils de compréhension de leurs causes, qu’on
parvient à limiter les risques d’hyper-stress. Il y a parfois des idées
fausses à recadrer. Nous expliquons par exemple que la performance et la
confiance qu'un manager peut faire aux personnes de l'équipe, loin d’être
contradictoires, vont au contraire de pair.
Les DRH sont-elles garantes du bonheur professionnel ?
On attend parfois trop, notamment en France, des DRH et des
employeurs. Une direction des ressources humaines n’a pas vocation à être
responsable du bonheur, même professionnel, des salariés. Cette responsabilité
est d'abord celle de chacun. En revanche, il revient aux DRH de rappeler qu’une
entreprise réussit d’autant mieux que ses collaborateurs s’y sentent bien. Il
nous appartient, à ce titre, de contribuer à ce que la réalité du travail de
nos collaborateurs soit aussi conforme que possible au projet qui les a attirés
lors de leur recrutement.
Au-delà, le bien-être au travail est sans doute un mix de
l'attitude de chacun sur lui-même et sur l'entreprise : est-ce que je me
positionne comme contributeur net au bonheur des autres, ou comme simple
consommateur d'un bien-être qui doit m'arriver tout fait ? Quelle est la
qualité de l'environnement managérial ? Elle est sans doute très déterminante
mais dans les deux sens : la qualité du management lui-même et ce que j'apporte
dans cette relation, quelle que soit ma position. Quelle marge de progrès et
d'acquisition de compétence me permet mon travail ? Qu'est-ce que j'investis
dans cette évolution, au-delà de la rétribution que j'en obtiens ?
*Source : La Profession Comptable, 2009
Contact
presse :
Marie-Béatrice
de Crespin
Direction
Communication Corporate
KPMG SA
Tel: 01
55 68 86 89
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