Brèves de table : Cuisine et politique ont toujours fait bon ménage. Ainsi, la révolution de 1848 doit-elle beaucoup à la gastronomie. Pourquoi ? |
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26-10-2008 |
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La période 1846-1848 est marquée par une crise agricole, industrielle et financière.
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Guizot s'emploie à mettre en œuvre un libéralisme économique accru, mais se raidit sur le plan politique.
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Les rassemblements et réunions politiques sont interdits.
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Alors s’organisent, un peu partout en France, des banquets, qui sont, quant à eux, tolérés.
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On en comptera plus de 70 réunissant 17 000 convives de juillet 1847 à février 1848.
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Chaque fois, le déroulement est le même : on parade avec orchestre dans la ville, puis on se met à table.
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Au cours du repas, qui peut durer plusieurs heures, des orateurs prennent la parole.
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La plupart des futurs leaders de la révolution qui se prépare interviennent : Louis Blanc, Arago, Lamartine, Ledru-Rollin, etc.
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Les femmes sont rarement admises, mais très vite des banquets féminins s’organisent.
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C’en est trop pour Louis-Philippe : le banquet prévu le 22 février 1848 est interdit.
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Les débordements populaires qui suivent déclenchent la révolution de 1848.
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Les banquets de 1847-1848 feront des émules : les libéraux russes s’en inspirent à la veille de leur révolution de 1905.
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